Même si ce verset n’a pas été cité lors de notre rencontre du 4 février, il en était bien, dans l’esprit, le leitmotiv. L’amour dont il est question dans ce verset n’est pas celui dont le Christ a témoigné par sa vie et sa mort, mais celui que nous avons pour lui : l’amour pour le Christ nous presse, nous étreint.
S’approcher du Christ, « sagesse de Dieu et salut du monde » : telle était la proposition. Et dans tous les défis, plus ou moins grands, de notre vie chrétienne et de la vie de nos Eglises, remettre Christ au centre, laisser rayonner sa lumière éternelle et s’émerveiller à nouveau de ce Dieu fait Homme pour le salut de tous.
« Il faut tout prendre du Christ » a rappelé la prédication de Hugo et Charlotte Sonnendrücker. Tout prendre, et non choisir un peu de ceci et un peu moins de cela : l’amour, mais pas la croix ; la bienveillance, mais pas la contradiction ; la foi, mais pas de normativité pour la dire. Le Christ n’est pas divisé !
Et si prêcher le Christ crucifié n’est pas plus audible aujourd’hui que cela l’était du temps de l’apôtre Paul, cette prédication doit pourtant nous aider à « tenir tous le même langage » (1 Co 1, 16), à rechercher donc inlassablement l’unité, en se plaçant sous cette croix et en rejetant la tentation de la division.
Justement, si l’humanité brille par son penchant à la dispersion, Jésus-Christ est le ferment de sa réconciliation. En lui sont parfaitement unies humanité et divinité. Sa « kénose », autrement dit son dépouillement, loin de représenter un pur et simple renoncement à la divinité, elle en est au contraire l’expression particulière dans la personne du Fils, Jésus. Cette thèse a été défendue et expliquée par Marc Vial. La figure du Christ, pauvre parmi les pauvres, serviteur parmi les serviteurs, n'est pas seulement le signe de sa pleine humanité, mais aussi celui de sa divinité : la divinité du Père incarnée dans le Fils.
Connaître le Christ n’est pas la réalisation d’un jour, c’est l’œuvre d’une vie, comme l’a formulé sœur Danielle Renaud : "c’est toute notre vie de contempler le Christ et de dire : voici Dieu". Dans l’expérience de vie communautaire des sœurs diaconesses comme dans l’expérience plus courante de nos lectures bibliques ou de nos rencontres, nous nous approchons de celui qui est à la fois « notre frère et notre Dieu ». Cette confession de foi peut sembler élémentaire. Elle n’est pourtant pas simpliste. Elle n’est pas non plus une doctrine du juste milieu. Par l’expression de ce paradoxe apparent, elle est l’élan de vie qui nous saisit quand l’amour pour le Christ nous presse, car l’alliance entre Dieu et l’Homme ne peut trouver son accomplissement qu’en lui !
Merci au professeur Marc Vial, à la sœur Danielle Renaud, aux pasteurs Charlotte et Hugo Sonnendrücker pour leur parole stimulante partagée à l’occasion de cette journée ! Et encore à Timothée Beroud et Emma Caloin pour avoir fait vivre les chants.
Leurs interventions lors du culte et de la conférence du matin sont à revoir ici :
La journée du 04 février a aussi fait franchir un cap à la Fraternité de l’A.N.C.R.E., qui y a tenu son Assemblée Générale constitutive. En effet, existant jusque-là comme réseau au sein de l’UEPAL, elle est désormais devenue association à part entière, ce qui lui permettra de mener plus librement ses activités, et d’être force de proposition en toute indépendance. L’association compte d’ores et déjà une quarantaine de membres, et compte bien élargir encore son audience.
Nous remercions particulièrement Christian Albecker, président de l’UEPAL, et Glyn Hackett, Président de l’Entente Evangélique de l’Eurométropole de Strasbourg, pour leur participation et leurs interventions, malheureusement indisponibles sur la vidéo.
L’Assemblée Générale a élu un Conseil d’Administration de 10 membres. Le choix a été fait d’une direction collégiale, forme peu connue, mais très intéressante de gouvernance partagée.
La cotisation annuelle est fixée à 20€. Il est possible, bien sûr, de soutenir l’association par des dons.
Pour tout renseignement supplémentaire sur la vie de la toute nouvelle association, merci d’utiliser l’adresse de contact : contact@fraternitedelancre.fr
Fraternité de l'A.N.C.R.E
3 rue Ste Elisabeth
67000 STRASBOURG
contact@fraternitedelancre.fr